Wednesday, October 5, 2011

venez au meeting internationaliste de paris

« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de luttes de classes.

Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, bref oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une lutte ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une lutte qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la disparition des deux classes en lutte. […]

La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n’a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d’autrefois. […]

La société entière se scinde de plus en plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes qui s’affrontent directement : la bourgeoisie et le prolétariat. […]

Toutes les classes qui, dans le passé, se sont emparées du pouvoir essayaient de consolider la situation déjà acquise en soumettant l’ensemble de la société aux conditions qui leur assuraient leur revenu. […]

Bien qu’elle ne soit pas, quant au fond, une lutte nationale, la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie en revêt cependant d’abord la forme. Le prolétariat de chaque pays doit, bien entendu, en finir avant tout avec sa propre bourgeoisie. »

Marx et Engels, Manifeste du Parti Communiste, 1848
 
 
De la colonisation au néo-colonialisme
 
Les pays d’Afrique ont tous été des colonies des puissances impérialistes. Après « avoir soumis la campagne à la domination de la ville » la bourgeoisie a rendu dépendants « les peuples de paysans aux peuples de bourgeois. »

Les colonies ont été pillées, les habitants réduits à l’esclavage ou au semi-esclavage. Les peuples n’ont cessé de se révolter contre les colonisateurs. Après la 2ème guerre mondiale, les impérialistes ont du accorder une indépendance formelle à ces pays devant les révoltes, les guerres de libération nationale. Dans la plupart des cas, sauf en Chine et au Vietnam, ces luttes de libération ont été dirigées par la bourgeoisie nationale qui a consolidé « la situation déjà acquise en soumettant l’ensemble de la société ». Elle a passé des accords de coopération avec l’ancien colonisateur, asservissants pour le peuple mais avantageux pour elle-même. Ainsi au colonialisme s’est substitué le néo-colonialisme, autrement dit des chasses gardées pour les impérialistes, les classes dirigeantes réprimant toute contestation populaire. Les régimes soutenus par les impérialistes ont été et sont des régimes corrompus qui leur ont accordé des permis d’exploitation des richesses naturelles (mines, forêts, terres agricoles, etc.) et reçu un pourcentage qu’ils ont détourné à leur profit au détriment du développement du pays ; la corruption est généralisée.
Les révoltes dans les pays arabes et plus largement en Afrique

Avec la liquidation du système socialiste en URSS, dans les ex-pays socialistes et en Chine et la transformation des partis communistes en partis sociaux-démocrates, les classes ouvrières et populaires se sont retrouvées sans direction. Mais, « OU IL Y A OPPRESSION, IL Y A RESISTANCE ». Les luttes, grèves, se sont amplifiées malgré la répression.

La coupe était pleine. Après l’immolation d’un jeune diplômé dans le sud-tunisien, la révolte a éclaté et s’est répandue comme une traînée de poudre à toute la Tunisie, puis en Egypte. Ben Ali et Moubarak se sont enfuis, chassés par la révolte, qui s’est propagée à Bahreïn (stoppée par l’intervention militaire saoudienne et des Emirats), au Yémen, en Syrie où elle se poursuit malgré la répression féroce du régime. En Lybie, une guerre civile a abouti à la chute de Kadhafi grâce à l’appui des forces impérialistes de l’OTAN.

Les classes dirigeantes ne sont pas prêtes à abandonner de plein gré leurs privilèges, ni les puissances impérialistes le pillage. Il leur faut simplement plus de démocratie, entendons de démocratie bourgeoise, et conserver tel quel l’appareil d’Etat sans renverser les classes exploiteuses pour poursuivre l’exploitation sous d’autres formes.

Le parti de Ben Ali (RCD) et celui de Moubarak sont dissous, leurs dirigeants les plus en vue écartés, les moins en vue forment de nouveaux partis. Les partis réformistes laïcs ou religieux, réprimés sous la dictature, renaissent ; des élections libres, un régime parlementaire, une réforme de la Constitution sont proposés.

Dans les pays arabes et dans les autres pays opprimés, la classe ouvrière et les couches populaires sont écrasées par trois forces : la bourgeoisie compradore et bureaucratique, les forces rétrogrades semi-féodales, soutenues par les forces impérialistes.
 
La révolte : un premier pas vers la révolution !
 
La révolte dans les pays arabes est néanmoins un premier pas et participe de la lutte générale pour l’émancipation du genre humain ; elle est partie constituante de la révolution prolétarienne mondiale. Mais sans théorie révolutionnaire, sans direction, la révolte populaire ne peut aboutir à la révolution véritable, complète. Aucun parti ne parle du nécessaire renversement des forces et classes dirigeantes pro-impérialistes pour établir une véritable démocratie nouvelle, seule capable d’utiliser les ressources du pays pour le bien-être du peuple. La question du pouvoir, de sa nature de classe, autrement dit la question de savoir qui détient le pouvoir est la question centrale.
 
« Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme
et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation. »
Marx et Engels
 
Venez nombreux participer au meeting !
 
PC maoïste de France
drapeaurouge@yahoo.fr  - drapeaurouge.over-blog.com

PC maoïste - Italie
ro.red@libero.it - proletaricomunisti.blogspot.com   
 

No comments:

Post a Comment